Cher(es) Camarades
Notre Organisation et, en particulier le siège de notre Confédération, fait depuis plusieurs semaines l’objet de vives attaques médiatiques. Après s’en être donné à cœur joie pendant et après notre Congrès confédéral sur nos soi-disant divisions, dès juin, fuitaient des éléments relatifs à l’interne à la Confédération.
Début octobre, sont sortis des éléments confidentiels communiqués lors de notre CCN des 26 et 27 septembre 2018. Etant à la fois malveillants à l’égard, notamment, de nos précédents Secrétaires généraux mais également erronés par rapport aux propos que j’ai pu tenir dans le cadre de la présentation de mon rapport d’activité, je ne peux que déplorer ces éléments et condamner la diffusion à l’extérieur de ces données.
Mes camarades, j’assume pleinement avoir souhaité faire preuve de transparence lors des CE et de notre CCN et je m’engage à nouveau à vous rendre des comptes sur l’état global des finances de la Confédération une fois que seront restituées au Bureau confédéral les conclusions de l’audit réalisé par un cabinet extérieur et indépendant, missionné très prochainement.
Le 9 et 10 octobre 2018, des articles ont été publiés mettant en exergue la réalisation d’un mémo interne de travail recensant diverses informations sur les responsables de l’organisation. Après enquête, je ne chercherais pas à nier l’existence de ce document, réalisé il y a plus de deux ans par deux membres de mon équipe.
Si j’ai bien demandé que deux camarades - à qui j’envisageais de confier le portefeuille de missions relatives à l’Organisation - soient informés et formés par mon équipe, je n’ai jamais avalisé un tel écrit relatant de manière erronée, subjective et peu professionnelle des propos divers y compris des ragots internes à l’organisation. Je prends pleinement conscience de la gravité de cette faute ; cette dernière a d’ailleurs entraîné immédiatement l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre des deux membres de mon équipe. En tant que Secrétaire général et, à titre personnel, je vous adresse, ainsi qu’à tous les militants de l’organisation, mes plus sincères excuses.
Pour finir, j’ai été informé par plusieurs journalistes que leur rédaction recevait chaque semaine depuis notre dernier Congrès confédéral des informations me concernant ainsi que ma famille, concernant les membres du Bureau confédéral, concernant les salariés de la Confédération y compris les IRP, mais également plus largement des informations relatives à l’organisation Force Ouvrière.
Si je reconnais qu’il y a, depuis notre dernier Congrès, des plaies à panser – ce à quoi je m’emploie depuis le premier jour de mon élection – je ne peux et nous ne pouvons collectivement tolérer cette tentative de déstabilisation de l’organisation, initiée par quelques détracteurs en interne. Je prends aujourd’hui auprès de vous mes responsabilités et j’attends qu’il en soit de même pour ceux qui auront fait le choix de salir notre belle et grande maison à des fins purement et simplement personnelles.
Mes camarades, face aux attaques passées et à venir, nous avons à nous rappeler l’essentiel et le sens premier de notre combat qui est chaque jour, au plus proche du terrain, de faire face aux régressions sociales en cours, et l’exemple de la journée d’hier réussie est une illustration de notre capacité à agir collectivement.
Depuis le premier jour que je milite à Force Ouvrière, je me bats pour défendre fièrement notre idéal et nos valeurs et jamais je ne renoncerai à ce combat, car j’ai l’intime conviction que nous sommes en capacité de donner à notre organisation la place qu’elle mérite et qui est la sienne, à savoir la première. C’est tous ensemble que nous parviendrons à traverser cette période tourmentée.
Avec toute mon amitié,
Pascal PAVAGEAU
Secrétaire général