FAISONS DE CHAQUE JOUR UN 8 MARS !
Journée internationale des droits des femmes
Officialisée en 1977 par l’Organisation des Nations Unies, le 8 mars est une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice.
COMBATTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Selon le bilan provisoire de la délinquance réalisé par le service statistique du ministère de l’intérieur, les signalements de violences sexuelles enregistrés par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33 % en 2021.
Le dépôt de plainte reste encore minoritaire dans ces types de faits. On dénombre 113 féminicides en 2021.
Les femmes sont particulièrement victimes de violences, sexisme, harcèlement y compris sur le lieu de travail.
Ces violences, qui sont des obstacles à l’égalité, sont inacceptables. La confédération FO continue de se mobiliser pour lutter contre toutes ces formes de violences et leurs impacts dans le monde du travail.
La loi du 2 août 2021 a apporté des amendements notamment sur le harcèlement sexuel. L’article L. 1153-1 du code du travail complète la définition du harcèlement en retenant les propos et comportements à connotation sexuelle mais aussi « sexiste ».
Il est désormais prévu que les propos ou comportements à connotation sexiste imposés à une personne peuvent aussi caractériser un harcèlement sexuel. De plus, l’infraction peut être commise par plusieurs personnes, de manière concertée ou non, sans qu’aucune d’entre elles n’ait agi de façon répétée.
OU EN EST L’EGALITE PROFESSIONNELLE ?
Selon le collectif féministe Les Glorieuses, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, qui avait légèrement diminué de 2018 à 2020 (16,7 % versus 15,5 %, source Eurostat) a rebondi pour atteindre 16,5 % en 2021, en partie en raison de la crise sanitaire. Ce phénomène est constaté dans toute l’Europe.
Chez Orange, FOCom a rappelé à la direction d’Orange sa détermination à défendre l’accord relatif à l’égalité professionnelle. Cette année encore, nous dénonçons un bilan négatif. En effet le taux de féminisation des recrutements en externe n’est que de 32,1 % pour 2020 pour un objectif de 36 %.
Ce recul inquiétant s’observe particulièrement dans les domaines Client et Fonctions Supports.
L’écart de rémunération s’est creusé et représente 5 % en moyenne, en défaveur des femmes. Il atteint 13 % sur la Part Variable Commerciale pour le marché Grand Public et 11 % pour le marché PRO PME.
Nous avons toujours été signataires des accords qui assuraient le maintien de dispositifs favorables mais intégraient aussi de nouveaux engagements. À l’issue de la dernière négociation, la direction a refusé de s’engager sur des améliorations prioritaires telles que le budget de rattrapage des écarts salariaux de 5 %, l’objectif de taux de féminisation des recrutements cohérent avec celui du taux de féminisation d’Orange, la prise en charge de la surcotisation retraite pour les temps partiels, etc.
Ainsi, dès le 1er mars 2026, les entreprises de plus de 1 000 salariés (124 948 salariés sont rattachés à une entreprise de plus de 1 000 salariés) devront atteindre 30 % de personnes de chaque sexe pour les postes de cadres dirigeants et les cadres des instances dirigeantes, puis 40 % au 1er mars 2029.
Pour la première fois, FOCom a refusé de signer l’accord égalité professionnelle 2022-2024 qui brade nos droits et décourage l’évolution professionnelle des femmes.
Nous rappelons que l’égalité professionnelle, c’est donner aux femmes et aux hommes les mêmes droits et les mêmes chances au sein de l’entreprise.
FOCOM RESTE MOBILISE POUR :
- une réelle égalité des rémunérations et des carrières (et donc des retraites) entre les hommes et les femmes,
- la proratisation des objectifs au temps partiel et la correction des écarts PVC,
- la mixité des recrutements et l’accès à tous les métiers y compris techniques et dans les nouvelles technologies,
- un accès des femmes aux postes à responsabilité et à tous les niveaux de management, la reconnaissance de compétences et l’accès à des promotions,
- l’équilibre vie privée/vie professionnelle,
- l’évolution des mentalités et des comportements, la lutte contre les violences et les stéréotypes.
Lire notre inFOégalité mars 2022
inFOégalité de juin
ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE : le combat est loin d’être terminé !
L’égalité professionnelle est une vraie exigence sociétale, que ce soit en termes de rémunération, d’équilibre vie privée/vie professionnelle, d’accès à tous les métiers et à tous les niveaux hiérarchiques, de reconnaissance des compétences, d’égalité dans l’évolution professionnelle ou de lutte contre les violences et les stéréotypes. Les militants FOCom se mobilisent au quotidien pour garantir les acquis durement obtenus grâce à notre engagement et obtenir de nouvelles avancées.
Bilan des mesures d’égalité professionnelle 2020
- 946 femmes ont été promues (26 %) alors qu’elles représentent 37 % des effectifs,
- 6 952 salariés ont bénéficié de mesures RCQ pour passage à un niveau de poste avancé dont 2 638 femmes (soit 38 %),
- toutes bandes confondues, l’écart de rémunération femmes/hommes est de 6 % en moyenne,
- 670 femmes (190 non-cadres et 480 cadres) ont bénéficié de mesures spécifiques d’écart de salaire femmes/hommes,
- 683 femmes (350 non-cadres et 333 cadres) ont bénéficié de mesures relatives à l’évolution professionnelle des femmes.
Malgré quelques progrès, les mesures salariales sont nettement insuffisantes pour compenser les écarts femmes/hommes générés par la NAO. Nous rappelons que l’égalité professionnelle, c’est donner aux femmes et aux hommes une égalité des droits et une équité des chances au sein de l’entreprise.
FOCom revendique
- une réelle égalité des rémunérations et des carrières (et donc des retraites) entre les hommes et les femmes,
- la proratisation des objectifs au temps partiel et la correction des écarts PVC,
- la mixité des recrutements et l’accès à tous les métiers,
- un accès des femmes aux postes à responsabilité et à tous les niveaux de management, la reconnaissance des compétences et l’accès à des promotions,
- l’équilibre vie privée/vie professionnelle,
- l’évolution des mentalités et des comportements, la fin des violences et des discriminations.
Allongement du congé de paternité
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021, précisée par le décret du 12 mai, a arrêté que, pour les naissances à compter du 1er juillet, le congé paternité sera de 25 jours (au lieu de 11 jours actuellement) pour une naissance simple et de 32 jours pour des naissances multiples (au lieu de 18). Les jours restants après avoir pris les 4 jours obligatoires accolés aux jours de naissance, peuvent être pris dans les 6 mois suivant la naissance. Ce solde de jours peut être fractionné en deux périodes d’une durée minimale de 5 jours chacune. Le salaire est maintenu pendant la durée de ce congé.
Il faut prévenir l’employeur un mois avant la date prévisionnelle d’accouchement.
Constatant que la maternité est l’une des causes majeures des fortes inégalités salariales entre femmes et hommes, FO revendiquait depuis longtemps pour le congé de paternité et d’accueil de l’enfant une durée d’un mois au minimum, obligatoire, indemnisé à 100 % et pris dans les quatre mois suivant la naissance. Le gouvernement, après avoir prévu que la moitié de ce congé serait obligatoire, y a finalement renoncé. Nous le regrettons car le risque est grand que, sous la pression de certains employeurs, la totalité du congé (partie non obligatoire) ne soit pas pris.
Pour FO, si l’allongement de ce congé est une bonne chose, cela reste insuffisant si l’on souhaite réellement atteindre l’égalité femme / homme, initier un véritable lien entre le père et l’enfant, ainsi que l’épanouissement de l’enfant dès les premiers jours.
Les militants FOCom sont à vos côtés jour après jour pour faire valoir vos droits et défendre vos intérêts.
Lire l’inFOégalité de juin 2021