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JEAN-CLAUDE MAILLY : « LA REPUBLIQUE AU CŒUR »

 

Malgré les prises de position et les explications de notre Secrétaire général, les médias - dans leur ensemble - n’en démordent pas : leurs informations toxiques circulent à longueur de colonnes et d’ondes pour imprégner les esprits du diktat de la CGT qui veut faire du 12 septembre - de « SA » propre initiative, sans aucune consultation préalable avec les autres OS -, une journée de grève contre la loi Travail.

 

Jean-Claude Milly, qui était hier, à l’UD FO Marseille, pour son meeting de rentrée, a consacré, devant une assistance nombreuse et attentive, l’essentiel de son intervention à clarifier la situation. Il est ainsi revenu sur le travail de concertation réalisé par FO depuis trois mois, en application du réformisme militant. « Une présence de tous les instants, précise-t-il, qui a permis d’obtenir beaucoup plus qu’en treize manifestations contre la loi El Khomri. »

 

Et Jean-Claude Mailly de dérouler ensuite le fil des événements :

« Après son élection, Macron a rencontré individuellement les responsables des organisations syndicales. Je lui ai expliqué que, s’il croyait avoir été élu sur son programme, il se trompait.

« Lors de notre entretien, il m’a indiqué vouloir aller vite, que tout soit réglé d’ici à fin août.

« Je lui ai demandé trois choses : attendre septembre, discuter pendant tout ce temps, considérer les lignes rouges des organisations syndicales. Macron a accepté. Nous sommes donc entrés en discussion, et non pas négociation car on ne négocie pas avec un gouvernement ! C’est le rôle du parlement !

« Pendant trois mois, le rapport de force a été permanent, quasi quotidien. Nous avons ainsi obtenu que les branches continuent d’exister et soient même consolidées. L’articulation de la négociation collective entre la loi, la branche et l’entreprise était l’un des dossiers clefs. Il s’agissait pour FO d’empêcher une généralisation de l’inversion de la hiérarchie des normes, enclenchée sur le temps de travail par la loi dite "El Khomri" .

« Il faut savoir que le blocage intervenu n’émanait pas de Manuel Valls, mais bien de François Hollande soi-même. »

 

Lucide, il reprend :

« Bien sûr que les ordonnances ne sont pas équilibrées mais nous avons obtenu une augmentation de 25% des indemnités légales de licenciement, la libre désignation des délégués syndicaux, contrairement à l’accord sur la représentativité signé par la CGT et la CFDT, l’affichage des contacts syndicaux.

« FO a également obtenu le maintien du seuil des 50 salariés pour négocier avec les syndicats, et non pas celui des 300 comme le souhaitait le patronat. Ce n’est pas rien car ! ».

« Il nous importe désormais d’être le plus clair possible en précisant les points qui ont été entendus, ceux qui ont été évités, et les désaccords qui persistent.

« Lors des consultations officielles et obligatoires, FO votera donc contre - d'autant qu'à la lecture des textes d'autres éléments négatifs apparaissent. »

 

A propos des manifestations  :

« Vous savez parfois notre organisation appelle à manifester et des camarades décident de ne pas venir, parfois elle n’appelle pas à manifester et des camarades décident d’y aller. C’est ainsi, chaque structure, chaque adhérent a sa part de liberté.

« En ce qui nous concerne la grève du 12, initiée par la seule CGT, nous pensons qu’elle ne fera pas changer d’avis le gouvernement ; dès lors,  nous ne voulons pas envoyer les salariés dans le mur. Nous préférons envisager l’action juridique, tant au niveau national qu’européen, pour faire valoir les droits des salariés. »

 

Pour la rentrée, il ajoute, réaliste, que nombre de dossiers attendent les salariés : l’assurance-chômage, la formation, la CSG, le devenir de la fonction publique, etc. « La Confédération soutiendra les mouvements de grève dans la fonction publique – il est possible que nous appelions à un mouvement dampleur nationale en octobre prochain -  car les menaces qui pèsent sur elle sont inacceptables pour ceux qui, comme nous, ont la République au cœur, avec ce que cela impose en matière d’égalité ».

 

Enfin, parenthèse dans son discours, il évoque, avant de conclure, les critiques formulées à l’encontre de FO et de sa personne ; il n’en fait cependant pas une affaire d’état : « Je ne suis pas victime de la Macromania… FO nest pas un syndicat qui dit oui à tout - ou non à tout, cest un syndicat libre, attaché à aucun parti politique qui se préoccupe avant tout et exclusivement de la défense des intérêts de la classe ouvrière ».

PS : VOUS AVEZ RECU CE MATIN UN TRACT ARGUMENTE SUR LES ORDONNANCES. IL EST A DIFFUSER CERTES MAIS AUUSI A EXPLIQUER AUX SALARIES. MERCI A TOUS.

Tag(s) : #INFORMATIONS

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